• Je me souviens de ce qu'il advint d'eux quand mon père parqua les trois mille réfugiés berbères dans un camp au nord de la ville. [...] Ils eurent soif de la soif, et tendant leurs poings dans la direction de mon père : "Scélérat ! Tu nous as privés de la soif, qui est ivresse du sacrifice pour l'amour !"

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  • Et je ne crois pas au repos. [...] Où vois-tu que le cèdre gagnerait à éviter le vent ? Le vent le déchire mais le fonde. [...] Si quelque chose s'oppose à toi et te déchire, laisse croître, c'est que tu prends racine et que tu mues. Bienheureux ton déchirement qui te fait t'accoucher de toi-même.

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  • Mes armées étaient lasses comme d'avoir porté un lourd fardeau. Mes capitaines me venaient voir : "Quand rentrons-nous chez nous ? Le goût des femmes des oasis conquises ne vaut pas le goût de nos femmes".

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  • C'est pourquoi cette épouse dispersée dans le soir [...] je la rassemble. Je dispose autour d'elle, comme autant de frontières, le réchaud, la bouilloire, et le plateau de cuivre d'or. [...] Paix des granges pleines, des brebis qui dorment, des linges pliés, paix de la seule perfection, paix de ce qui devient cadeau à Dieu, une fois bien fait.

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  • Et ceux de ce campement fabriquaient des poteries qui étaient belles, [...] ils s'échangeaient en Dieu en s'échangeant contre un objet devenu source de sacrifice et image de Dieu, où les rides et les soupirs et les paupières alourdies et les mains tremblantes d'avoir tant pétri et les satisfactions du soir après le travail et l'usure de la ferveur vont se confondre.

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