• Punish Yourself, live aux Abattoirs (Bourgoin-Jallieu), 25 nov 2006

    En relisant cet extrait d'Esperluette, je pense au dernier concert auquel j'ai assisté, c'était le 18 novembre, et c'était, donc, Punish Yourself, les cyber-fluo-punks toulousains.

    L'extrait d'Esperluette raconte un concert des Rosemary's Babies, groupe toulousain qui n'existe plus, dans une salle de concerts toulousaine qui n'existe plus : la Voie 12. C'est qu'Esperluette a été écrit il y a quinze ans par un jeune toulousain qui n'existe plus : moi-même, désormais ni jeune ni toulousain :-(

    Punish Yourself, eux, sont toujours là, et ils font du bruit ! En live, ça fait ça : http://www.youtube.com/watch?v=onRLQF1qrGg


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  • III


    Dring dring bonsoir des décibels tridimensionnels violent bestialement la lumière noire sur les poitrines éblouissantes des bijoux soubresautent bleutés des filles aux cheveux de kaléidoscope donnent des baisers obscènes à leurs cigarettes bienvenue au concert j'aime bien la brune là-bas au fond à gauche avec ses jambes insensées et son regard en noir et blanc les escaliers ont la tête qui tourne c'est combien pour les Rosemary's Babies ?

    Sur mon front opaque de sueur j'aiguise les stridences hystériques de la fée électricité pirouette cacahuète ad libitum la foule se déguise en compression arte povera pourvu qu'on ait l'ivresse je trébuche sur les angles obtus de ma propre suffocation agrippé aux haleines multicolores des spots les trois sataniques rockeurs poussent leur cri primal.

    Et des chairs transpirantes de kilowatts inconscientes et superbes sculptent le bruit de moiteurs abstraites et tout tout bouge tout bouge tout ge bou bou ge bou tout ge bouge et des dizaines de minutes s'incrustent dans l'air essoufflé et l'orgasme rauque se perpétue en échos solides et danse la sombralgie des lueurs hurleuses et :

    Merci bonsoir !

    A la sortie mouillées de sueurs océanes les filles déshabillent leurs chairs insomniaques et se donnent aux regards épris d'idéaux certaines s'étourdissent dans les bras humides d'un mâle héroïque pétri de désirs incohérents et de souffles arythmiques.

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  • Donc, bon, ben, voilà, quoi.

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